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La boxeuse algérienne Imane Khelif, que certains soupçonnent d’être un homme malgré les dénégations du Comité international olympique, a fait les frais d’une controverse médiatisée, lors de sa participation aux JO cet été, qui l’ont vue repartir avec l’or. Ces derniers jours, l’athlète transgenre Valentina Petrillo, qui participe aux Jeux paralympiques, a été à son tour attaquée par ceux qui considèrent qu’elle n’a pas sa place dans les épreuves féminines. Dans ces deux polémiques, une voix, plus forte parce que plus célèbre, a retenti : celle de la romancière J. K. Rowling (JKR) qui considère Khelif comme un « homme » et Petrillo comme une « tricheuse ». Comment l’autrice, autrefois si discrète, s’est-elle muée en militante antitrans ?
Dans les pages littéraires du Monde, son nom apparaît la première fois le 29 janvier 1999 pour son roman à succès sur les « aventures d’un petit apprenti sorcier », Harry Potter. Le journaliste Jacques Baudou salue « une réussite parfaite qui joue avec virtuosité du mystère et du frisson ». De nombreuses brèves suivront pour mentionner les prix reçus par cette saga qui séduit autant les enfants que les adultes. Ce succès – 30 millions d’exemplaires des trois premiers volets ont été vendus en moins de trois ans – pousse « Le Monde des livres » à publier un premier portrait en pleine page de l’autrice le 31 mars 2000. Florence Noiville part sur les traces de cette inconnue de 35 ans, traduite « en trente-cinq langues ». En France, le petit sorcier Harry Potter « lancé par Gallimard en 1998, flirte déjà avec le demi-million d’exemplaires vendus ».
Son histoire, la voici : « Lorsqu’elle se lance dans Harry Potter, au début des années 1990, J. K. Rowling, née en 1965, est une mère célibataire. Elle vit à Edimbourg, sans ressource, dans un appartement glacial. Dans la journée, elle promène son bébé en poussette, et, quand la fillette s’endort, elle se réfugie au café pour noircir des feuillets. » Celle que la journaliste nomme « JKR-Cendrillon » essuie les refus de tous les éditeurs jusqu’à ce qu’en 1997, l’anglais Bloomsbury la publie enfin.
Romancière à succès, JKR ne souhaite pas être connue : elle refuse toutes les interviews et ne se prête à l’exercice de la conférence de presse qu’en posant ses conditions. « Trois questions pour chacun. Et une séance photo pour clore le tout : du rarement vu dans l’édition ! », s’étonne Florence Noiville. Qui glane cependant quelques confidences. L’écrivaine raconte sa « compulsion » à écrire, dès l’âge de 6 ans, mais aussi ce « déséquilibre chimique » qu’elle ressent et qui lui permet de puiser dans ses souvenirs d’enfance et d’écrire « sans effort ».
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